Débrayage massif des blocs !
LES BLOCS ONT DEBRAYE MASSIVEMENT
A l’appel des syndicats CGT - CFDT -FO - SUD - UNSA
Si le cadre général est maintenant défini dans les grandes lignes, un grand nombre d’inconnues subsistent concernant l’organisation du travail des différentes catégories, en particulier les horaires de travail.
Les organisations syndicales ont été reçues hier soir par le président de la Commission Médicale d’Etablissement et le Comité de pilotage de la réorganisation des blocs. Ils ont fait part des discussions qui ont eu lieu la veille au cours d'une réunion avec les représentants de la direction et des médecins.
Etaient présents :
Administration :
- M. ROUX direction ressources humaines
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Mme LE BORGNE directeur chargé de la réorganisation des blocs
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Chirurgiens : Pr BENSADOUN – Pr RAVASSE – Pr VALDAZO
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Médecins Anesthésistes Pr PLAUD – Dr TARTIERE
- Direction des soins Mme SAINT PIERRE
- Cadre supérieur Mme JACOMME
Syndicats :
- CFDT Nelly JEAN
- CGT Philippe SAINT CLAIR – Anne BOUDONNET
- FO Jacky ROUELLE
- UNSA Pascal DUBOSQ
- CFTC André ROUVILLER
La discussion a duré plus de deux heures, la direction et le corps médical ont justifié la nécessité de réorganiser les blocs afin de rationaliser leur utilisation et d’optimiser la gestion des effectifs, tout en restant vague pour garder « une certaine souplesse selon le président de la CME…
Le principe global est de regrouper les urgences et les différents site en trois entités. De regrouper aussi les activités sur moins de salles qui auraient des amplitudes d’ouvertures plus longues 10h 00 (8h 00 – 18h 00) au lieu de 7h 30. Aucune précision concernant les horaires des aides soignantes et des ASH Brancardier et ménage. Les agents seront sollicité pour plus de mobilité dans le cadre de ces nouveaux regroupements.
Le président de la CME a aussi indique que l’on s’orientait à court terme vers la structuration d’un pôle des blocs opératoires.
La direction et les représentants du corps médical se sont longuement étendus sur la création d’une « cellule de supervision » de l’activité qui aurait autorité sur l’ensemble des blocs pour signaler tous dysfonctionnement de l’activité et en réfèrerait si besoin au Conseil Exécutif. Celui-ci pourrait sanctionner les comportements « anormaux » par des rappels à l’ordre, voire des suppressions de vacation.
Le calendrier de mise en place est trop court de l’avis unanime du personnel paramédical. La direction envisage le regroupement des urgences pour le 17 mars et le reste fin mars. Elle prétend que rien n’est figé en ce qui concerne l’organisation du personnel para médical, et que ces derniers au niveau de chaque catégorie participeront à l’élaboration de leurs horaires à l’intérieur de groupes de travail qui seront organisés dès cette semaine.
Les organisations syndicales persistent à penser que les délais sont trop courts pour se préparer à basculer dans une nouvelle organisation. Elles ont le sentiment que cette précipitation après des années de laxisme est suspecte, malgré les protestations de bonne foi de la direction et des représentants des médecins.
Les syndicats sont conscients que ces réorganisations pour nécessaires qu’elle soient se situent dans un cadre national de difficultés budgétaires pour les établissements, de passage à la tarification à l’activité qui impose plus de « rendement » aux établissements publics.
Ils estiment qu’une modification de l’organisation d’une telle ampleur, généralisée sur l’ensemble des blocs n’a jamais eu lieu, que l’ambiance de travail très tendue depuis des années ne favorise pas sa sérénité qui conviendrait pour aborder cette question.
Par ailleurs, les syndicats réclament le temps nécessaire pour étudier ces dossiers et donner leur avis dans les instances : Comité Technique d’Etablissement (le prochain est prévu pour le 4 mars) et CHS CT qui doivent obligatoirement être consultées sur ce type de réorganisation.
Ils constatent que l’empressement de réorganiser, restructurer, ne concerne pas que les blocs, mais aussi les services administratifs (les régies), les services techniques, le service d’hygiène…
Compte tenu de ces éléments, les salariés présents au débrayage ont décidé :
- De participer aux groupes de travail, de faire circuler l’information en communiquant entre les divers blocs et les syndicats sur l’avancée des discussions et en maintenant les réunions du lundi à 15h 30.
- De prendre le temps nécessaire pour l’élaboration de ces nouvelles conditions de travail, que des règles claires pour tous soient par écrits portées à la connaissance de tous les intervenants et qu’elles soient soumises aux instances réglementaires CTE et CHS CT pour avis.
Le personnel des blocs reste mobilisé et vigilant. Ils est attaché à la qualité des soins et à la sécurité des patients, ce qui passe par une organisation de travail satisfaisante pour tous les intervenants. Il pense que la direction sera bien inspirée de prendre en compte cette mobilisation d’aujourd’hui pour mettre en place la concertation indispensable.